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›  ST 7 : La professionnalisation des luttes pour l’égalité de genre. Enjeux théoriques et politiques

ST 7 : La professionnalisation des luttes pour l’égalité de genre. Enjeux théoriques et politiques

ST 7 : La professionnalisation des luttes pour l’égalité de genre. Enjeux théoriques et politiques

Organisateurs :

– Petra Meier, Universiteit Antwerpen, petra.meier@ua.ac.be
– David Paternotte, Université libre de Bruxelles, David.paternotte@ulb.ac.be

Section thématique soutenue par le groupe de travail Genre et politique

La professionnalisation des luttes pour l’égalité de genre. Enjeux théoriques et politiques

Souvent évoquée, la professionnalisation des luttes pour l’égalité est paradoxalement peu étudiée. Elle est la plupart du temps posée en axiome théorique ou appréhendée comme un fait empirique avéré, sans être véritablement interrogée. Si beaucoup d’observateurs constatent une certaine professionnalisation, que ce soit à travers l’institutionnalisation des politiques d’égalité ou l’ONG-isation des mouvements sociaux, ils n’indiquent ni en quoi ce processus consiste, ni comment il s’opère. Ce projet de ST souhaite combler cette lacune à partir des questions de genre, analysées dans une perspective comparative et multi-niveaux.

Cette ST se penchera sur la définition et le fonctionnement du processus de professionnalisation des luttes pour l’égalité de genre. Il abordera les questions suivantes : qu’est-ce qui provoque et stimule ce processus ? Comment se consolide-t-il ? Où s’opère-t-il ? Quel est son objet ? Quels sont les acteurs impliqués et quel est leur rôle ? Quels sont les enjeux de la professionnalisation aux niveaux théorique et politique ? Quelles en sont les conséquences ? Il examinera aussi les articulations entre le processus de professionnalisation des luttes pour l’égalité et d’autres processus qui semblent a priori étroitement liés et sont souvent évoqués conjointement, tels que l’ONG-isation, l’institutionnalisation, l’incorporation ou la déradicalisation. Par le croisement de diverses réalités empiriques, il s’agit de poursuivre l’objectif d’une plus grande clarté conceptuelle.

En outre, le contexte de crise actuel et les nombreuses coupures budgétaires ont un impact direct sur l’architecture institutionnelle et les politiques d’égalité. Cette session s’interrogera donc aussi sur l’impact de la crise sur les luttes pour l’égalité de genre et se demandera si celle-ci se traduit par une transformation et/ou une remise en cause des modalités d’action, tout particulièrement au niveau de la professionnalisation.

Les communications examineront la question de la professionnalisation et de ses transformations, notamment à cause de la crise, sous différents angles et dans différents contextes, que ce soit en Belgique ou à l’étranger, au niveau local, régional, national ou trans/supranational. Elles exploreront les origines et le fonctionnement de ce processus, les institutions et acteurs impliqués. Elles peuvent aborder tant les mouvements sociaux que les politiques publiques et s’interrogeront sur ce que représente la professionnalisation dans le contexte précis qu’ils étudient.

Intervenants:

Session 1 : jeudi 10 avril 2014, 10h00-12h30, Salle 5/11, bâtiment A2, 5e étage

– Silvia Erzeel et Audrey Vandeleene, « La professionnalisation des partis politiques en Belgique : vers l’intégration de (davantage de) femmes ? »
– David Paternotte et Alison Woodward, « L’histoire belge du triangle de velours : Quel poids pour les relations personnelles et les liens identitaires ? »
– Petra Meier et Johanne Poirier, « Les enjeux de la structure étatique dans la professionnalisation des luttes pour l’égalité : Les systèmes fédéraux belge et canadien »
– Claire Lafon, « La professionnalisation des féministes au sein du Lobby Européen des Femmes : étude du rôle des salariées spécialisées et des militantes nationales déléguées au Lobby »
– Sophie Jacquot, « Nous étions des militantes, maintenant ce sont des fonctionnaires ma chère » : la professionnalisation de la politique européenne d’égalité entre les femmes et les hommes »

Session 2 : jeudi 10 avril 2014, 14h00-16h30, Salle 5/11, bâtiment A2, 5e étage

– Karen Celis et Katherine Opello, « La professionnalisation de la représentation substantive des femmes : Une réflexion sur les acteurs et les processus »
– Jane Jenson, Bérengère Marques-Pereira et Nora Nagels, « La transnationalisation d’expertise et fémocrates transnationales en Amérique latine »
– Ioana Cirstocea, « Comment être démocratique tout en étant réaliste ? » : le militantisme féministe à l’épreuve de la transnationalisation »
– Alexandra Ana, « The economical crisis and the adoption of street protest within the tactical repertoire of the feminist organizations in Romania – coincidence or impact ? »
– Charlotte Wouters de Bouchout, « La professionnalisation des acteurs de la société civile engagés dans la lutte contre le VIH/SIDA au Sénégal : au bénéfice de qui ? »