Atelier 6 : Les élections à chaud : quel rôle pour le politologue ?

Directeurs d’atelier : Katlijn MALFLIET (KULeuven), Aude MERLIN (ULB).

Les élections rythment la vie politique, et la déterminent de façon plus ou moins directe selon les pays. Certes, le chercheur passe les événements du temps présent au crible d’analyses éprouvées, elles, sur un temps plus long, et confronte le fruit de ses recherches aux hypothèses élaborées sur la base des résultats des recherches précédentes. Néanmoins, on peut se poser la question du regard qu’il peut porter sur une actualité à chaud et des instruments de science politique qu’il peut mobiliser.

Cet atelier se propose de confronter les analyses sur la place du politologue face aux élections en croisant les regards de terrains différents. Portant une attention particulière aux élections dans l’Europe post-communiste au sens large (ex URSS incluse), il souhaite établir des ponts afin de permettre une analyse comparative entre « vieilles » et moins vieilles démocraties. Dans le cas de la Russie, les élections constituent-elles un objet pertinent de la science politique ? Se prêtent-elles à des analyses de sociologie électorale, ou doit-on concentrer tout son appareil théorique et ses réflexions empiriques à l’analyse des pratiques d’utilisation des ressources administratives, à la question des recettes de marketing politique, ou encore à ce que l’on recouvre sous le terme générique russe de « polittehnologia » (technologie politique) ? De façon plus générale, le politologue n’est-il pas confronté à ce même type d’interrogations dans d’autres terrains d’analyse ? Comment analyser la place des institutions de monitoring des élections, de la présence d’organisations internationales comme l’OSCE ou le Conseil de l’Europe ? Plus globalement, quel est le rôle des processus électoraux dans la construction des Etats et des nations en formation, et sont-ils « déchiffrables » à chaud ?

Elections punctuate and influence, to a smaller or greater extent according to the country, political life. A political researcher will analyse ongoing events in the light of in-depth analysis of former events, and can confront the outcome of his/her research to results of previous research. However, one can discuss how relevant it is to analyse ongoing events as well, and what kind of tools the researcher can make use of to this purpose.

The objective of the workshop is to confront analyses of the political researcher’s stand/position vis-à-vis elections, in different countries. We will pay special attention to the post-communist area (Eastern Europe and former Soviet Union), aiming at building bridges between “older” and “newer” democracies. In the Russian case, are elections a relevant object of political science ? Can they be studied through electoral sociology analysis, or is it more relevant to concentrate all theoretical tools and research on analysing administrative resources, political marketing, “polittehnologia” ? More generally, does the political researcher have the same kind of question when researching other analytical fields ? How to analyse the role of election monitoring institutions and the presence of the Council of Europe and the OSCE ? Finally, what is exactly the role of parties and electoral cycles in the process of state- and nation building ?

Programme